Bien sur, quand on songe à la journée mondiale de lutte contre le racisme, nous vient immédiatement à l'esprit les atrocités de l'épuration ethnique en ex-yougoslavie, les massacres du Rwanda, les attentats au Moyen-Orient .... La liste est longue, tellement longue.

Pourtant, plus prés de nous, en France, selon la Commission des Droits de l'Homme, les manifestations de racisme ne cesse de progresser, et 1995 aura été une année peu glorieuse pour notre pays avec le recensement de 7 meurtres à caractère xénophobe.

Cette journée, célébrée dans une relative discrétion des Médias (à l'exception notable de Libération et sa Une totalement noire, et de La Croix qui publie un rapport sur les massacres de Srebrenica) a été initié par l'ONU il y a 20 ans. Cette date, qui coïncide avec le début du printemps (un bon présage ?) a été choisi pour perpétuer le triste souvenir des 62 personnes abattues à Sharpeville en Afrique du Sud en 1960 par la police sud-africaine. Ces morts ont contribués à précipiter l'histoire de ce pays dont le président est aujourd'hui Nelson Mandela. Mais rien n'est encore réglé.

Là encore, si l'effort est louable de consacrer une journée à l'élimination de la discrimination raciale, il parait ridicule à l'aune du travail à accomplir, et presque indécent puisqu'il est évident que cette tâche doit être, pour tous, une préoccupation permanente.